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Un Résumé du Rallye de la Haute Senne 2024

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Christophe Verstaen (Division 4) et Stéphane Hubin (Divisions 1-2-3) déjouent leurs adversaires! Olivier Breittmayer (SR) et Guillaume Gilmont (Classic) impériaux chez les historiques
Quatrième manche du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes, le Rallye de la Haute-Senne s’est disputé sur des routes piégeuses à souhait qui furent éprouvantes tant pour les hommes que pour les mécaniques. Vainqueur sortant en Division 4, Christophe Verstaen y a réédité, non sans mal, son succès de l’an dernier tandis qu’au sein des Divisions 1-2-3, le Liégeois Stéphane Hubin a tiré les marrons du feu. Enfin, rapidement débarrassés de leurs plus coriaces concurrents, Olivier Breittmayer (SR) et Guillaume Gilmont.
Bâti sur les cendres de feu les 12h de Braine-le-Comte, dont la dernière édition fut disputée en 2003, le Rallye de la Haute-Senne est rapidement devenu un « Must to have » pour nos pilotes régionaux. Ils étaient cette année plus d’une centaine à se présenter au départ sur la traditionnelle Grand-Place brainoise faisant ainsi honneur au dynamisme et au jusqu’au boutisme du Braine Auto Club et de son Président, Eddy Limbourg.
Traditionnellement difficile, le parcours l’était encore plus suite aux pluies tombées ces derniers jours et qui rendaient les routes plus boueuses que ce que l’on a pu habituellement connaître lors des éditions précédentes. Les sorties de route (heureusement sans gravité pour les équipages impliqués) et les casses mécaniques allaient émailler la journée, entraînant d’ailleurs la neutralisation de la dernière spéciale du rallye.
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En Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition), la présence des deux Citroën C3 Rally2 de Christophe Verstaen et Emile Breittmayer devait nous garantir une belle lutte pour la victoire. Bien dans le rythme, ayant disputé la veille le Rally Van Wervik, une épreuve régionale néerlandophone (VAS), ce dernier était le plus prompt à s’élancer mais partait à la faute dans le troisième exercice du jour et perdait un temps conséquent, pour achever sa course au neuvième rang. Surprenant dauphin de Breittmayer, le Néerlandais Jos Pennartz (Hyundai i20 R5) n’avait pas l’occasion d’en profiter puisqu’il l’imitait également (mais repartait en Super Rallye Integral) laissant les rênes de la course à… Xavier Bouche. Resté fidèle à la Mitsubishi Lancer Evo10 qui accuse désormais le poids des ans, l’ancien champion de Belgique des rallyes (2005) ne pouvait toutefois pas résister aux remontées conjuguées de Christophe Verstaen et Sébastien Luis (Skoda Fabia S2000) qui le débordaient assez rapidement dans cet ordre, le régional de l’étape s’en allant ainsi cueillir une deuxième victoire consécutive avec la Citroën C3 : « Gagner à domicile c’est toujours émouvant, même si c’est déjà la sixième fois si l’on tient compte des premières éditions en format rallye-sprint puis B-Short en 2006 et 2007 et mes deux autres victoires en D1-2-3 de 2013 et 2015 avec l’Opel Astra. Ce matin je manquais de rythme par rapport à Emile qui roule beaucoup cette saison et j’avoue avoir eu difficile mais les automatismes sont vite revenus et je suis super heureux », déclarait-il au TRC final. Dauphin du vainqueur sur sa belle Skoda Fabia S2000, Sébastien Luis était loin de démériter puisqu’il achevait sa course à peine 31″ derrière et devançait un Xavier Bouche qui pouvait difficilement faire mieux. Pour sa deuxième course seulement en Skoda Fabia R5, Sébastien Brancart terminait au pied du podium alors que le Luxembourgeois Bob Kellen, habitué des lieux, complétait le top 5 sur sa jolie Ford Escort MK2 survitaminée. Au douzième rang final, on notait la victoire en classe 12 de Gauthier Paquet et sa fidèle Peugeot 205.
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Dans les Divisions 1-2-3, où les pneus de tourisme sont obligatoires, Thomas Delrez nous jouait un récital dont il a la secret, comptabilisant déjà plus d’une minute d’avance sur son plus proche poursuivant à l’entame de la sixième spéciale qui s’avérait fatale pour le moteur de sa Renault Clio RS. Tout profit pour l’encombrante mais spectaculaire Opel Omega 3000 de Stéphane Hubin. Amoureux des lieux, l’ancien champion communautaire (2019) n’allait plus quitter le commandement dont il venait d’hériter, signant ainsi sa première victoire à Braine-le-Comte : « Ce lundi matin, je me suis réveillé en sortant du mobilhome en me demandant si je n’avais pas rêvé. Je reviens souvent avec cette histoire mais gagner est déjà une merveilleuse chose en soi. Mais ça l’est encore plus avec cette voiture qui sort du commun, tout comme ces pneus du commerce à 60 balles l’unité. C’est tellement cela l’esprit du provincial pour moi ! En plus, Eddy Limbourg et son équipe nous avaient concocté un vrai parcours de fous furieux, il fallait en permanence être en alerte. Chapeau à eux tout comme à Thomas Delrez d’ailleurs dont je déplore l’abandon. Il était à nouveau intouchable. Je suis vraiment triste pour lui car, contrairement à d’autres, il a su rester humble alors que, derrière le volant, c’est un vrai tout bon », nous expliquait Stéphane Hubin avec sa verve habituelle.
Littéralement décimée avec les autres retraits d’Eddy Marique, Julien Delleuse (goujon de roue), Jonathan Remilly (moteur) et Quentin Clignet (sortie), la course derrière le vainqueur souriait aux petites cylindrées avec la brillante deuxième place de Jonathan Peeters qui en profitait aussi pour rafler la mise en classe 9 sur sa Citroën C2-R2 Max de 1600cc. Exception à la règle, Peter Vanderhauwaert, ancien lauréat (2017), plaçait son Opel Manta i240 sur la dernière marche du podium. Au pied de celui-ci, Lionel Radoux (Peugeot 106) remportait la classe 8 réservée aux Gr.A de 1300cc et s’octroyait le luxe de devancer l’autre Citroën C2-R2 Max de Fabian Leroy. L’expérimenté Louis-François Van Kessel (Peugeot 205) se classait au sixième rang final et prenait, pour 6″, le meilleur sur la Peugeot 106 d’Anthony Bernard. 8e , Raphaël Blaise (Peugeot 208 R2) devançait Jordan Remilly, plus chanceux que son frère sur sa Peugeot 206, alors qu’Edwyn Tamburrini refermait le top 10 en remportant la coupe en classe 10. Guère loin de ce top 10, Antoine Delmoitiez (Citroën AX Sport/12ème) engrangeait une nouvelle victoire de catégorie en classe 4 juste devant le tandem hesbignon Bernard Heine/Laurent Secrétin (Peugeot 106), victorieux en classe 5. Enfin, Joackim Warnant (23ème/Peugeot 206 RC) l’emportait en solitaire dans la 6.
Du côté des ancêtres, Guillaume Gilmont était ému aux larmes sur le podium final, lui qui surprenait toute la meute des participants de la catégorie réservée aux « Classic » (où les véhicules restent conformes à la fiche d’homologation d’époque) en occupant la tête de bout en bout pour imposer sa Ford Escort MK2 avec 1’43 de boni sur l’autre Ford Escort MK2 de l’expérimenté Philippe Hellings. Le podium était d’ailleurs intégralement composé de ce modèle emblématique puisque Luc Savigny le complétait utilement. 8e et 9 e , Bernard Léonard (BMW E30) et Vincent Piraux (Mini Cooper) remportaient respectivement les classes 19 et 17.
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Du côté du classement « PH/SR », réservé aux véhicules ne répondant plus à la fiche d’homologation d’époque et/ou produits entre 1983 et 1988, Rudy Bouvart tirait le premier avant de devoir ranger définitivement sa BMW M3. Une autre bavaroise lui succédait alors en tête. L’oeuvre d’Olivier Breittmayer, bien épaulé par un certain Stéphane Prévot dans le baquet de droite. Le papa d’Emile allait s’avérer plus chanceux que son fiston puisqu’il décrochait largement la victoire en devançant le local Didier Potvin (Opel Manta B) et Benny Heymans (Nissan 240 RS). Quatrième, l’Allemand Philipp Bemmann prenait la classe 22 (2000cc) à son compte sur son Opel Manta i200. Il devançait Pascal Goffaux, sur une autre BMW M3, et Marvin Jussiant, lauréat dans la classe 21 sur sa fidèle Opel Corsa GT.
Enfin, last but not least, les classements féminins revenaient à Eloise Radoux (D1-2- 3), Nathalie Hoffmann (D4), Cyrielle Berger (PH Classic) et Laura Teike (PH/SR), chacune officiant en tant que copilote. Du côté des « Masters », réservé aux pilotes de plus de 50 ans, les vainqueurs avaient pour nom Stéphane Hubin (D1-2-3), Xavier Bouche (D4), Philippe Hellings (PH Classic) et Olivier Breittmayer (PH/SR).

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